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Le Jardin Sauvage 

Ce jardin a été conçu par l’agence dans le cadre d’une convention entre le musée d’Orsay et la ville d’Argenteuil afin de croiser les caractères innovants de l’impressionnisme et du paysagisme. Ce jardin, adjacent à un tiers lieu, le Musée Sauvage, a pour but d’expérimenter des systèmes de cultures plus autonomes et plus durables.

Ce jardin, inspiré de l’approche des peintres impressionnistes, rend hommage à leurs regards radicalement novateurs. En sortant de leurs ateliers, les impressionnistes ont su à leur époque poser un regard nouveau sur le végétal. Construit dans une démarche écologique, ce jardin interroge notre rapport aux friches urbaines et à sa végétation, habitante et voisine de nos rues.
S’intégrant au tissu urbain, ce jardin imite les formes orthogonales de la ville par sa structure de bordure inspirée des plans d’urbanisme. Sur cette bordure, nous retrouvons des modules de bancs combinés à des filets d’ombrage, une technique de condensation appelée CloudFisher, et expérimentée par l’architecte Arturo Vittori.

 
Dans les interstices de la ville subsistent, sous la forme de friches et de prairies urbaines, des zones de nature spontanée. Souvent ignorés, mais précieux, ces refuges de biodiversité urbaine permettent de préserver bon nombre d’espèces. Le Jardin Sauvage a été pensé et régénéré en tenant compte de la végétation libre et spontanée qui l’a longtemps occupée.
Après une étude des essences déjà présentes sur site, les essences locales choisies pour ce jardin ont été selectionnées en fonction de l’exposition de chaque zone du jardin et de son caractère sec ou humide dû à la présence d’oya en bas des filets qui récupèrent la condensation et redistribuent cette eau aux plantes par capillarité.

 

Les filets accrochés aux mobiliers du jardin permettent de récupérer la rosée, le brouillard et l’eau de pluie, ce qui favorise l’autonomie du jardin en eau et sa résistance face aux fortes chaleurs. Ils permettent également de créer de l’ombre pour les plantes et les visiteurs. Les petits pots en terre cuite au bas des filets sont des oyas. La terre micro-poreuse qui les compose permet d’apporter aux plantes l’eau nécessaire au gré de leurs besoins. C’est un arroseur automatique naturel. La simple utilisation d’oya sans filet de récupération peut permettre d’économiser jusqu’à 70% d’eau, et les végétaux demandent alors trois fois moins d’arrosage.